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2016-09-25T15:51:37+02:00

Le renoncement : Pour quoi ?

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Le renoncement : Pour quoi ?

Le renoncement est l’action de renoncer,  de se désister, d’abandonner, de se priver de quelque chose.

Dans notre vie de chaque jour, on est par moment envahi par un nombre considérable d’engagements si bien que l’on se demande comment faire ou quel Saint invoquer afin qu’il nous aide à arriver à échéance. Face à ces responsabilités innombrables qui nous taraudent l’esprit, si l’on n’y prend garde on tombe dans une sorte de mal être permanent ou même d’échec dans la gestion de notre vie. Ainsi, pour éviter la déchéance imminente, on se résout à une priorisation des activités. On renonce à ce qui n’est pas forcément utile ou nécessaire pour qui urge.

On pourrait dire que renoncer consiste à opérer un choix, à faire acte de volonté. Il est un choix décisif, un choix qui engage tout l’être.

Renoncer à certaines choses pour d’autres signifie qu’on prend la responsabilité en âme et conscience de mener ces choses jusqu’à leur achèvement. C’est en toute liberté que nous entreprenons de renoncer, de nous abstenir ou d’abandonner. Toutes les choses naturellement se repoussent ou s’attirent. Elles ne peuvent pas toutes faire route ensemble.

Il en va de même dans la vie consacrée. L’état de prêtre, religieux-se, séminariste impose une certaine discipline, une certaine conduite. Le prêtre ou le futur prêtre est appelé à prendre du recul par rapport au monde pour mieux l’appréhender et opérer des actions merveilleuses sur lui. C’est pourquoi il doit renoncer à tout attachement sentimental particulier, faire attention à tout appât du gain, c’est-à-dire aux richesses matérielles encombrantes, faire abstention de toute recherche de plaisir non édifiant pour se garder proche de la divinité. Moins on est encombré plus on est libre plus on est léger et mieux on s’élève vers la transcendance. Le prêtre renonce pour se rendre disponible et disposé à servir Dieu et ses frères. Il renonce lui aussi pour le royaume des cieux, pour son propre salut.

Les Saintes Ecritures ne font pas fi du renoncement. Elles lui accordent une valeur.

Du livre de l’Exode à l’Apocalypse, le renoncement est évoqué dans 69 passages. Il porte pour ainsi dire les marques de la divinité, puisqu’il est biblique et que la Bible est la parole même de Dieu. Nous allons plus nous appesantir sur le nouveau testament.

En Luc9, 23, Jésus révèle le caractère libre et volontaire de l’appel de l’appel à le suivre. « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même ». Renoncer revient à se sacrifier pour le Royaume. Le fruit du renoncement est le Royaume. Le renoncement est ainsi salutaire pour celui qui y tient. Renoncer c’est abandonner, c’est même fuir, c’est partir pour devenir soi. C’est aller à la rencontre de soi-même.

L’exemple le plus patent ici est d’Abraham, le nomade de l’amour. A 75 ans, Dieu lui dit de quitter son pays, sa parenté et la maison de son père pour un endroit inconnu. Abraham ne bronche pas, il dit ‘’Ok, je vais’’ il accepte ainsi de se sacrifier pour une cause noble : devenir le père d’une grande multitude. Quel bel exemple de sacrifice, de renoncement à soi pour soi, d’obéissance et de foi en Dieu !

On pourrait dire que renoncer c’est aller vers Dieu, c’est chercher Dieu.

Renoncer c’est se dévêtir du vieil homme pour revêtir l’homme nouveau.

Renoncer c’est se départir de ses vieilles habitudes, c’est se débarrasser de ses vieux démons.

Et pour y arriver, nous avons besoin d’une prise de conscience, d’une volonté réelle, d’une prise de responsabilité, et en tout de la grâce de Dieu.

            

SAWADOGO R Jacques

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